- cattleya
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• 1893; lat. bot. formé en angl., du n. de W. Cattley♦ Orchidée à grandes fleurs richement colorées. « les catleyas surtout, qui étaient, avec les chrysanthèmes, ses fleurs préférées » (Proust).BOT. Orchidée épiphyte, originaire d'Amérique tropicale, et dont l'espèce la plus connue est très recherchée pour l'élégance de ses fleurs mauves à grand labelle en cornet onduleux (cf. A. ZIMMERMANN, R. DOUGOUD, Orchidées exotiques, Neuchâtel (Suisse), Delachaux et Niestlé, 1959, pp. 138-139). Ces catleyas géants (GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique, 1921, p. 84); ces larges fleurs mauves semblables aux fleurs de cattleyas (GIDE, Le Retour du Tchad, 1928, p. 975) :• Elle [Odette] tenait à la main un bouquet de catleyas et Swann vit, sous sa fanchon de dentelle, qu'elle avait dans les cheveux des fleurs de cette même orchidée attachées à une aigrette en plumes de cygne.PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 232.Rem. Ce mot est masc. chez la plupart des aut. quoique COLIN 1971 le donne comme féminin.Prononc. et Orth. :[
]. Pt Lar. 1968 transcrit le mot avec [e] fermé à la 2e syll. ROB. et Pt ROB. admettent les 2 formes cattleya ou catleya; Lar. Lang. fr., s.v. catleya, renvoie à cattleya. Pt Lar. 1968 donne uniquement cattleya. Noter la forme cattleye ds BESCH. 1845. Pour l'orth. des aut. littér., cf. supra ex. Étymol. et Hist. 1845 cattleye (BESCH.); 1893 cattleya (Gde Encyclop.). Lat. sc. cattleya, nom donné par John Lindley, botaniste angl. (1799-1865) à un genre d'orchidées en hommage au botaniste angl. W. Cattley (NED. Suppl.; DEI et Gde Encyclop.). Fréq. abs. littér. Catleya : 22. Cattleya : 2. Bbg. ZIMMERMANN (A.), DOUGOUD (R.). Orchidées exotiques. Neuchâtel, 1959, pp. 126-142.
cattleya [katlɛja] n. m.ÉTYM. 1893; cattleye, 1845; lat. bot., formé en angl., du nom de W. Cattley.❖♦ Plante monocotylédone (Orchidées) épiphyte, exotique, à pseudobulbe, à grandes fleurs aux larges pétales mauves. || Les cattleyas sont les seules orchidées odorantes. — On écrit aussi catleya.1 Elle trouvait à tous ses bibelots chinois des formes « amusantes », et aussi aux orchidées, aux catleyas surtout, qui étaient, avec les chrysanthèmes, ses fleurs préférées, parce qu'ils avaient le grand mérite de ne pas ressembler à des fleurs, mais d'être en soie, en satin.Proust, À la recherche du temps perdu, t. II, p. 11.♦ Allusion littéraire :2 (…) bien plus tard quand l'arrangement (ou le simulacre d'arrangement) des catleyas fut depuis longtemps tombé en désuétude, la métaphore « faire catleya », devenue un simple vocable qu'ils employaient sans y penser quand ils voulaient signifier l'acte de la possession physique (…) survécut dans leur langage (…)Proust, À la recherche du temps perdu, t. II, p. 28.
Encyclopédie Universelle. 2012.